Les Marins de Haute-Bretagne de 1711 à 1907
Peu de populations ont été aussi bien documentées que celle des marins, et particulièrement des marins des ports de Bretagne : l’honneur en revient à Colbert, qui le premier mit en place l’Inscription maritime, pour les besoins de la Marine Royale et la protection du commerce naval alors en plein essor contre les puissances concurrentes, notamment l’Angleterre et la Hollande.
Avant 1699, le recrutement de la Royale se fait selon la pratique dite de « la Presse », qui consiste tout simplement à réquisitionner de gré ou de force dans les ports marins professionnels et professions navales (voiliers, charpentiers, cordiers...) dont a besoin la marine du roi. Colbert a l’idée d’institutionnaliser et de rationaliser le système, en liant l’exercice de la profession de marin de commerce à celle de l’enrôlement sur les listes de la Marine royale et au service par roulement sur les bâtiments du roi.
L’inscription maritime nous dévoile ainsi une quantité de renseignements de première importance sur nos ancêtres marins. On découvre la date de naissance ou l’âge de la filiation, le nom de l’épouse, le nombre d’enfants, la description et l’état physique, le grade et la fonction, les marques honorifiques et les punitions, le nom des bateaux et leurs destinations !
Les relevés de notre collection proviennent de la façade nord des côtes de la Bretagne ainsi que de Rennes. Ils regroupent des marins nés entre les années 1700 et 1900, en majorité issus des cinq départements bretons bien qu’un nombre non négligeable soit né ailleurs, dans les ports comme Toulon, Marseille, Granville... et même Paris !
En effet, première région maritime de France, la Bretagne recense en 1787 un tiers des effectifs nationaux, soit 22 000, et en 1887, les trois quarts, soit 86 000 sans compter les retraités. Après 50 ans, un marin se voit dispensé de service et perçoit de l’État une demi-solde, une des raisons des succès de l’Inscription maritime auprès des marins bretons, qu’ils soient patrons-propriétaires ou simple matelots, marins professionnels ou paysans enrôlés pour la saison et qui repartent aux champs pour les récoltes.
Les Marins de Haute-Bretagne seront de toutes les grandes aventures navales : la Guerre de Course contre l’Angleterre comme le jeune Robert Charles Surcouf, enrôlé comme matelot de 3e classe à 17 ans ; les expéditions scientifiques qui se développèrent avec la création de l’Académie de marine en 1752 ; la guerre d’indépendance américaine à l’image de Armand-Charles Tuffin, marquis de La Rouërie...
Les Soldats de Haute-Bretagne de 1870 à 1945
Bien que moins renseignés que les registres de la Marine, les registres de conscription relevés dans notre Collection constituent cependant une source précieuse de renseignements sur les militaires Bretons de la Guerre Franco-Prussienne de 1870 à la Seconde Guerre Mondiale.
Instaurée par la Loi Jourdan du 19 fructidor de l’an VI qui dispose que « Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie », la Conscription est le pendant terrestre de l’Inscription Maritime. Le recrutement des hommes pour l’armée répond alors aux besoins de la défense des frontières du pays, qui est le plus grand et le plus peuplé d’Europe à l’époque, et bientôt aux guerres de conquête napoléoniennes et du Second Empire. Mais son fonctionnement perçu comme injuste — tirage au sort et pratique du « remplacement » — est à l’origine de nombre de troubles comme le soulèvement des Chouans (voir notre collection des Guillotinés de la Terreur).
La base intégrée à la Collection de Haute Bretagne recense les militaires suivants :
- Conscrits levés par commune, dans le département d’Ille et Vilaine.
- Conscrits du 13ème régiment d’infanterie légère de 1800 à 1815.
- Soldats de l’Empire (principalement levés en Ille et Vilaine).
- Légion d’Ille et Vilaine de 1815 à 1820.
- Mobilisés des Armées de Bretagne et de la Loire et soldats décédés à l’hôpital de Redon (notamment des soldats du camp de Conlie). Guerre de 1870.
- Militaires et civils inscrits sur les monuments aux morts d’Ille et Vilaine, une source inestimable de 30 000 noms pour l’histoire contemporaine de nos ancêtres ;
- Cette base contient également un recensement des Mobilisés du département de l’Yonne de la Guerre de 1870.
Pour aller plus loin dans vos recherches :
Demandes de passeport, Ille-et-Vilaine, France, 1926 à 1946
Issues des fonds de la préfecture, voici plus de 2400 demandes de passeports, une source inédite pour quiconque cherche à retrouver la trace d’un ancêtre voyageur, sur une période d’intenses migrations qui couvre la crise mondiale des années 1930 et la 2e Guerre Mondiale, à rapprocher de nos collections sur les candidats à l’immigration américaine, ou les listes de passagers des traversées transatlantiques.

Les Forums d’Ancesty.fr
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